LEPAPYRUS.CD

Site d'information sur la science

La variole aviaire est présente en RDC, mais il n’existe pas de statistiques des cas de varioles détectés à l’échelle nationale.

5 min read

Ir Roger Nyangwila
« La variole aviaire est présente en RD Congo. Il n’existe pas des statistiques des cas de varioles détectés à l’échelle nationale », a déclaré le mardi 7 janvier 2025, l’ingénieur agronome Nagwila Roger.

Il a signalé que dans certaines régions de la RD Congo, la maladie est rencontrée plus souvent en fin de saison sèche, début saison de pluies pendant les mois de juillet, août et septembre. C’est une période favorable à la propagation du virus. Cependant, dans les grandes exploitations avicoles, en particulier celles comportant des oiseaux à différents âges, la variole aviaire peut survenir à n’importe quel moment de ’année.

L’ingénieur a indiqué que la variole aviaire est une maladie virale fréquente des oiseaux domestiques (poulets, dindons, pigeons ect…). Il s’agit d’une maladie se propageant lentement qui est caractérisée par la formation de lésions cutanées sèche ou humides, sur les parties non couvertes de plumes tels que la tête, le cou, les pattes et les pieds (formes cutanées) et/ou de lésions de la partie supérieure de l’appareil respiratoire. Cette maladie est due à un virus du genre Avipoxvirus.

Pour reconnaitre la variole aviaire (signes cliniques), l’Ir Nagwila a dit que, généralement, la maladie apparaît sous deux formes, cutanée et diphtérique. La forme cutanée (de la peau) reste la plus répandue et la plus rencontrée dans les élevages de volailles notamment chez les poulets, pigeons et dindes. La forme cutanée est caractérisée par l’apparition de nodules (formation anormale, généralement arrondie et de petite taille) de couleur claire qui grossissent rapidement et sont situés au bord du bec, aux paupières, et/ou sur les pattes et autres zones cutanées non couvertes de plumes. On en trouve également aux barbillons et sur la crête chez les oiseaux qui en portent. Ces nodules évoluent plus ou moins rapidement en lésions croûteuses. Dans cette forme de la maladie, le taux de mortalité est relativement faible et la guérison survient spontanément en un mois environ.

Les lésions cutanées des yeux et de la bouche empêchent l’oiseau de manger et de boire. Les jeunes oiseaux présentent un plumage médiocre. Les oiseaux ainsi atteints ont une productivité réduite et une chute transitoire de la ponte peut être observée chez les pondeuses. Le taux de mortalité dû uniquement à l’infection cutanée est généralement faible et les volailles atteintes retrouvent généralement un taux de production normale après la guérison des oiseaux.

La forme « diphtérique » fait référence aux symptômes de la diphtérie, une maladie humaine qui provoque une infection respiratoire. Dans le cas de la variole aviaire, la forme diphtérique est caractérisée par des lésions de la trachée, du pharynx et des sinus qui affectent la respiration ; des lésions qui peuvent gêner pour manger, boire et respirer ; l’obstruction due aux lésions de la trachée susceptible de provoquer une asphyxie avec un taux de mortalité important.

Il a souligné que les formes cutanée et diphtérique de la maladie peuvent être présentes chez un même oiseau.

Comment les volailles attrapent-elles cette maladie ? L’ingénieur a dit qu’en général, le virus de la variole aviaire peut résister à des conditions extrêmes dans l’environnement et reste stable dans les croûtes desséchées pendant de longues périodes et il se transmet par le sol, l’aliment et l’eau contaminés à travers les croûtes provenant des oiseaux malades ; de petites abrasions (usure de la peau par frottement) sur la peau ou les muqueuses permettent l’entrée du virus ; des lacérations cutanées (déchirure cutanée plus profonde) résultant d’un cannibalisme, d’un combat ou du lissage des plumes peuvent aider à l’entrée du virus ; des insectes tels que les moustiques peuvent jouer le rôle de vecteurs en transportant le virus des oiseaux infectés aux oiseaux sains et sensibles ; des infections localisées dans les tractus digestifs et respiratoires peuvent être la conséquence d’une exposition aux aérosols, c’est-à-dire des particules très fines dans l’air, formés dans l’environnement contaminé, en particulier dans les bâtiments fermés avec une forte concentration d’oiseaux ; l’inhalation de poussières riches en virus (particules de plumes, de peau ou de croûtes) représente une importante voie d’exposition au virus…

En ce qui concerne le traitement de la grippe aviaire, l’ingénieur a indiqué qu’il n’existe pas de traitement spécifique pour les maladies causées par des virus. Il n’existe pas de traitement efficace contre la variole aviaire. La période d’incubation varie de 4 à 10 jours environ chez les poules. La variole se propage lentement au sein d’un troupeau. Dans les élevages en cage, l’épidémie peut se produire dans une seule section du poulailler.

On peut éventuellement administrer des antibiotiques pour combattre les éventuelles surinfections, ainsi que des vitamines pour aider les sujets les plus faibles à supporter la maladie. Dans la forme cutanée on peut aussi appliquer un traitement local. Les sujets infectés peuvent être guéris spontanément. Une guérison complète immunise les volatiles.

Il estime que la clé de la lutte contre la variole aviaire est la prévention et la vaccination pour maîtriser la maladie et empêcher sa propagation, il est essentiel de maintenir une hygiène irréprochable dans un poulailler e

: nettoyage régulier et désinfection ; d’avoir un un programme de biosécurité pour empêcher le personnel et l’équipement contaminés de l’extérieur de pénétrer dans les poulaillers ; de contrôler le cannibalisme en réduisant l’intensité lumineuse de l’environnement ; d’éviter de mélanger des volailles de différents âges ; les volailles infectées doivent être mis en quarantaine ou abattues ; Il est conseillé de donner des anti-stress après chaque vaccination qu’elle soit dans l’eau de boisson ou injectable.
Propos recueillis par JRB

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *