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La recherche, cet éternel parent pauvre de la République ! 

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Vivement des moyens pour nos chercheurs ! Ebola oblige ! Le Raïs en personne a instruit le Gouvernement dans ce sens. Objectif : accélérer la mise au point d’un vaccin contre ce terrible virus.

Qui n’applaudirait pas de deux mains ! Tant mieux, si à partir d’Ebola version 2014, la recherche scientifique peut enfin reprendre ses lettres de noblesse. Ce, après plusieurs décennies de « mise en quarantaine « .

Ce n’est un secret pour personne. Depuis les années Mobutu, la recherche scientifique avait même cessé d’être la cinquième roue du carrosse. Plus aucun gouvernement ne s’intéresse véritablement à ce secteur si fondamental pour le développement autocentré du pays. A Kinshasa comme en provinces, le délabrement est le trait distinctif de nombre de bâtiments abritant l’administration de la recherche.

Dans ce pays où l’accès au strapontin ministériel équivaut à une question de vie ou de mort, le ministère de la Recherche scientifique n’attire personne. C’est généralement après que l’on ait attribué tous les portefeuilles  » juteux  » que l’on songe à caser le moins chanceux ou le moins introduit dans le sérail à la… recherche scientifique. Et le titulaire de ce ministère vit sa nomination comme au mieux un  » pis aller », et au pire une punition.

Dans la tradition très zaïro-congolaise du partage équitable et équilibré du pouvoir, la « Recherche scientifique » et les  » Affaires sociales » ne faisaient nullement l’objet des tractations. On s’en servait comme un lot de consolation. Une espèce de garage, selon l’expression même d’un « bénéficiaire ?  » de ce poste pendant l’une de nombreuses transitions rd congolaises.

Pourtant, sous d’autres cieux, la recherche scientifique est le secteur clé par excellence. Se retrouver à la tête du ministère ayant la recherche scientifique dans ses attributions ne s’invente pas. Car, sans recherche scientifique, point de développement. Les Etats-Unis, la Chine, le Japon, l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne… doivent leur suprématie économique à la recherche. Sans cette denrée fondamentale, l’émergence, qui est rentrée dans le vocabulaire des dirigeants congolais, restera désincarnée.

       José NAWEJ

 

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