La RDC figure parmi les 11 pays africains qui supportent 70% du fardeau mondial du paludisme
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« La région africaine abrite 11 pays qui supportent environ 70 % du fardeau mondial du paludisme : le Burkina Faso, le Cameroun, la République démocratique du Congo, le Ghana, le Mali, le Mozambique, le Niger, le Nigeria, le Soudan, l’Ouganda et la Tanzanie ». Cette information est contenue dans un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publié le mercredi 6 mars 2024 à Yaoundé, au Cameroun, à l’issue d’une réunion des ministres de la santé sur le paludisme.
Selon l’OMS, les progrès contre le paludisme sont au point mort dans ces pays africains très touchés depuis 2017 en raison de facteurs tels que les crises humanitaires, le faible accès et la qualité insuffisante des services de santé, le changement climatique, les obstacles liés au genre, les menaces biologiques telles que la résistance aux insecticides et aux médicaments et les crises de l’économie mondiale. La fragilité des systèmes de santé et les lacunes critiques en matière de données et de surveillance ont aggravé le défi.
Le communiqué de l’OMS indique que la conférence ministérielle avait quatre objectifs principaux : examiner les progrès et les défis dans la réalisation des objectifs de la stratégie mondiale de l’OMS contre le paludisme ; discuter des stratégies d’atténuation et du financement du paludisme ; convenir de stratégies et de réponses efficaces pour accélérer la réduction de la mortalité due au paludisme en Afrique ; et établir une feuille de route pour un engagement politique et sociétal accru dans la lutte contre le paludisme, avec un mécanisme de responsabilisation clair.
A l’issue de cette conférence, les ministres de la Santé des pays africains les plus touchés par le paludisme se sont engagés à accélérer l’action pour mettre fin aux décès dus à cette maladie. Ils se sont engagés à lutter de manière durable et équitable contre la menace du paludisme dans la région africaine, qui représente 95 % des décès dus au paludisme dans le monde.
En outre, les ministres ont signé une déclaration dans laquelle ils s’engageant à assurer un leadership plus fort et à accroître le financement national des programmes de lutte contre le paludisme ; garantir des investissements supplémentaires dans la technologie des données ; appliquer les dernières orientations techniques en matière de contrôle et d’élimination du paludisme ; et renforcer les efforts de lutte contre le paludisme aux niveaux national et infranational.
Le même communiqué renseigne qu’à l’échelle mondiale, le nombre de cas en 2022 était nettement plus élevé qu’avant la pandémie de COVID-19, passant à 249 millions contre 233 millions en 2019. Au cours de la même période, la région africaine a connu une augmentation des cas, passant de 218 millions à 233 millions. La région continue de supporter le plus lourd fardeau du paludisme, représentant 94 % des cas de paludisme dans le monde et 95 % des décès dans le monde, soit environ 580 000 décès en 2022.
Le numéro 1 de l’OMS, le docteur éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a déclaré qu’à l’échelle mondiale, le monde a fait des progrès significatifs dans la lutte contre le paludisme au cours des dernières décennies et pourtant, depuis 2017, ces progrès sont au point mort.
LP