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La ministre de l’Environnement a visité la Tour à flux de Yangambi

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Aujourd’hui avec des données produites par cette tour, on peut avec conviction confirmer que la RDC est le premier poumon du monde en termes de séquestration de carbone. Cela est une fierté et une responsabilité à protéger davantage nos forêts tropicales. Nous saluons cette coopération avec les différents partenaires et nous pensons que ce projet va s’étendre à d’autres forêts de notre pays pour avoir davantage des données scientifiquement prouvées sur notre capacité à séquestrer le carbone, a dit Eve Bazaïba, Vice-premier ministre et ministre de l’Environnement et Développement durable le 19 janvier 2022 lors de sa visite de la Tour à flux de Yangambi, dans la province de la Tshopo.

Grâce à cet outil nous allons avoir des données techniques et scientifiques qui vont crédibiliser le potentiel du Bassin du Congo en termes de changement climatique. C’est la solution naturelle face au changement climatique. Avec ces données, ça me permet comme ministre de tutelle de ce secteur d’avoir à certifier le carbone congolais, le mettre dans le registre et l’amener dans la gibecière au marché international de crédit carbone pour que la RDC mérite la compensation proportionnellement à son potentiel, a-t-elle ajouté.

Construite par l’Université de Gand, le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), la société R&SD et l’École régionale postuniversitaire d’aménagement et de gestion intégrés des forêts tropicales (ERAIFT), en partenariat avec l’Institut national d’études et de recherches agronomiques (INERA), la tour est opérationnelle depuis début octobre 2020. La tour est gérée par des techniciens congolais travaillant avec l’INERA, qui ont reçu toute la formation nécessaire sur les aspects techniques et opérationnels.

Atteignant une hauteur de 55 mètres (15 mètres au-dessus du couvert forestier), cette structure est appelée à combler un énorme déficit de données sur l’importance des forêts humides africaines dans la capture des émissions mondiales de carbone, les changements dans les régimes pluviométriques locaux et régionaux, et l’effet de la dégradation des forêts et de la déforestation sur le réchauffement climatique. Toutes les données produites seront ouvertes et gratuites pour la communauté scientifique internationale.

Cette initiative fait partie d’un projet financé par l’Union européenne et la Belgique pour faire de Yangambi un pôle scientifique au bénéfice des populations et de la biodiversité de la RDC. L’objectif du projet est de soutenir la recherche scientifique, de promouvoir la conservation et la gestion durable des ressources naturelles, et d’améliorer les conditions de vie des communautés rurales vivant autour de la réserve de biosphère de Yangambi.

Nous sommes honoré de la visite de la Vice-premier ministre et nous sommes encouragé dans notre démarche qui s’inscrit dans la contribution à la valorisation du potentiel forestier de la RDC et du Bassin du Congo, a déclaré le professeur Pascal Boechk de l’Université de Gand en Belgique.

LP

L’image à la Une est de cifor.org

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