La Ferme d’application des résultats de recherche toujours en mode permaculture
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Un retour, le samedi 18 janvier 2025, après plus de trois ans à la Ferme d’application des résultats de recherche (Farre), nous a permis, à première vue, d’y constater la peristance de la logique de la permaculture.
Aucune culture n’est dominante et l’élevage continue à côtoyer l’agriculture, dans cette ferme située à Kimwenza, à Mont-Ngafula.
Si la première fois, il n’y avait que les étangs, cette fois-ci nous avons trouvé un enclos où vivaient des canards, qui ont cette possibilité de nager dans les étangs d’une rive à une autre.
L’accueil chaleureux du professeur Roger Kizungu Vumilia et de sa femme Solange Cibembe n’a pas réussi à cacher le fait de nous rendre compte que la gestion d’une ferme nécessite absolument une présence permanente. Le repos semble ne pas être autorisé pour maintenir le site en mode de progrès.
Le professeur étant pris à une autre activité, c’est sa femme qui a porté la casquette de guide pour nous permettre de palper du doigt ce qui se faisait à d’autres endroits de la ferme. Si elle ne pouvait pas accueillir un stagiaire il y a trois ans, aujourd’hui la ferme le peut avec une capacité de plus de 10 stagiaires.
Cette visite nous a permis de constater que, comme le professeur l’écrit souvent, la ferme capte l’énergie. Une structure pour capter l’eau de pluie, inexistante il y a trois ans, a été construite et permet de faire plusieurs activités avec. Un panneau solaire alimente en électricité les différentes constructions de la ferme.
La cohabitation est magnifique entre les arbres et les différentes cultures disséminées ici et là. La visite de quelques bananes plantains m’a permis de cerner notre échec à la culture de cette plante. Un hévéa a même été planté pour permettre aux étudiants et aux écoliers de le voir de leurs propres yeux.
Des germoirs ou des pépinières ont été construits au point de nous demander si la ferme Farre pourrait encore avoir besoin des semences provenant de l’extérieur. Quand on voit une pépinière de curcuma ou de gingembre et que l’on voit comment ces plantes grandissent, l’on ne peut que se demander ce qui manque à cette ferme. Nous avons vu des bananes naines originaires du Kivu bien portant à la ferme.
Bien d’autres choses nous ont été présentées comme une compostiere bien construite et qui permet de sauver certaines cultures.
En quittant la ferme à la tombée de la nuit, contre toute attente, nous avions une gibeciere bien garnie avec de la citronnelle, les feuilles de pondu dites caoutchouc, les piments, des morceaux de cane à sucre et aussi…un canard. Le motif principal de notre visite, celui d’avoir quelques boutures de manioc, à été remis pour plus tard.
La gibeciere reflétait bel et bien que nous sortions d’une ferme qui était extrêmement ancrée dans la permaculture. Chapeau bas au couple Kizungu.
JRB