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La COP26 va s’engager à enrayer la déforestation

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Les dirigeants mondiaux vont s’engager, mardi 2 novembre, à l’occasion de la COP26 de Glasgow, à enrayer la déforestation d’ici à 2030 pour protéger le climat. Un engagement jugé trop lointain par les défenseurs de l’environnement.

Les dirigeants mondiaux réunis à Glasgow pour la COP26 doivent s’engager mardi 2 novembre, au deuxième jour du sommet sur le climat, à enrayer la déforestation d’ici à 2030. Selon le gouvernement britannique, hôte de la conférence climat, cette déclaration commune sera adoptée par plus de cent pays abritant 85 % des forêts mondiales, dont la forêt boréale du Canada, la forêt amazonienne au Brésil ou encore la forêt tropicale du bassin du Congo.

L’initiative, qui bénéficiera d’un financement public et privé de 19,2 milliards de dollars (16,5 milliards d’euros), est essentielle pour parvenir à l’objectif de limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, selon le premier ministre britannique Boris Johnson.

Parmi les signataires figurent le Brésil et la Russie, pays pointés du doigt pour l’accélération de la déforestation sur leurs territoires, ainsi que les États-Unis, la Chine, l’Australie ou la France. Les patrons de plus de 30 institutions financières, comme Aviva ou AXA, vont de leur côté s’engager à ne plus investir dans les activités liées à la déforestation, selon Downing Street. Actuellement, près d’un quart (23 %) des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent d’activités comme l’agriculture ou l’industrie forestière.

L’objectif de 2030 beaucoup trop lointain pour des ONG

Le nouvel engagement contre la déforestation fait écho à la « Déclaration de New York sur les forêts » de 2014, quand de nombreux pays s’étaient engagés à diviser par deux la déforestation en 2020 et d’y mettre fin en 2030. Mais pour des ONG comme Greenpeace, l’objectif de 2030 est beaucoup trop lointain et donne le feu vert à « une décennie supplémentaire de déforestation ».

Cet engagement intervient au lendemain de la harangue du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à « sauver l’humanité », devant quelque 120 dirigeants et des milliers de délégués et d’observateurs réunis à Glasgow pour une conférence de deux semaines. « Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes », avait martelé Antonio Guterres à l’ouverture de la COP26.

La Croix (avec AFP), du 2 novembre 2021

 

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