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La contribution des vétérinaires en santé publique est si éloquente dans la prévention des pathologies comme Ebola…

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Le monde vient de célébrer le 27 avril 2024 dernier, la Journée mondiale des vétérinaires. Créé depuis 2000 par l’Association Mondiale des vétérinaires (WVA: World Veterinary Association), cette Journée mondiale des vétérinaires permet de mettre en exergue des nombreuses initiatives vétérinaires dans le monde entier. Elle est célébrée chaque année le dernier samedi du mois d’avril. Le thème de cette année 2024 est « Le Vétérinaire, acteur essentiel de la santé ».

L’objectif de cette célébration, c’est de sensibiliser le public, les autorités et les professionnels sur le rôle que jouent les vétérinaires pour préserver la santé de l’homme. Elle rappelle ainsi aux populations et aux décideurs, les missions et compétences du Vétérinaire.   La République Démocratique du Congo est bien outillée avec les deux catégories professionnelles qu’ils s’agissent des Médecins Vétérinaires et des Techniciens Vétérinaires.

Afin de célébrer cette journée, de nombreuses activités sont organisées, notamment des conférences, des séminaires, des événements et des activités dans des écoles vétérinaires, des forums, des lieux foraines et des hôpitaux. A Kinshasa, une conférence a été organisée dans l’amphithéâtre de l’INRB et sur toute l’étendue du pays. Les Vétérinaires visent à mettre en valeur et à promouvoir le travail de sauvetage qu’ils effectuent dans le monde entier.

Au regard de la définition de la santé fait par l’Organisation Mondiale de la santé, les activités des vétérinaires s’articulent sur trois axes principaux :

–             Aspect Sanitaire : par l’application des mesures préventives et curatives pour la lutte contre les maladies animales, contre les zoonoses et les maladies émergentes et/ou transfrontalières (Ebola, Brucellose, Salmonellose, Tuberculose, Rage, Mpox,…), dans l’épidémio-surveillance, dans le contrôle des denrées alimentaires tant à l’importation qu’à l’exportation, dans la sécurité alimentaire (de la ferme à la table) ;

–             Aspect Economique : par la production des protéines d’origine animale (œuf, lait, viande, poissons, etc.) et la production de leurs produits et sous-produits, par l’industrialisation, par  le contrôle de la qualité des denrées alimentaires, par l’amélioration des échanges commerciaux (importation et exportation), les performances de reproduction et par tous les actes vétérinaires générateurs de recettes, etc. ;

–             Aspect Psychosocial : par les soins apportés aux animaux de compagnie, de rente, par la promotion du bien-être humain et surtout animal, et par la promotion de l’environnement (faune sauvage).

Pour rappel, la médecine vétérinaire est l’application de tous les principes de la médecine, en partant de la prévention, au diagnostic et de la thérapeutique à tous les animaux de compagnie, aux animaux de production  et chevaux, animaux des parcs zoologiques et animaux sauvages. Elle pratique les mêmes méthodes de prophylaxie, d’analyse, de diagnostic et de thérapeutique utilisées chez l’homme et la pharmacopée vétérinaire est issue de la pharmacologie humaine, mais celle-ci bénéficie de l’aide apportée par l’animal.

Comme pour sa consoeur, la médecine humaine, deux acteurs principaux sont dans l’exécution de cet art de soigner les animaux : le Médecin vétérinaire et le Technicien vétérinaire.

La contribution des Médecins et Techniciens vétérinaires en général en santé publique n’est plus à démontrer car le but ultime que leurs missions et compétences poursuivent, c’est la préservation de la santé de l’humain. Ainsi, la perception actuelle de la santé a cessé de se focaliser sur quelques catégories professionnelles de la santé. C’est pour cela, malgré certaines pesanteurs, le concept ‘’Une Santé’’ a fait évoluer la médecine vers la vraie signification du bien-être complet, moral, physique, mental et social.

Pendant les dernières décennies, il a été établit que 75% des pathologies qui atteignent les humains sont d’origine animale et 80% des pathologies sont zoonotiques (c’est-à-dire peuvent passer de l’animal à l’homme et vice versa). Ensuite, il a été également constaté que la survenue des maladies et autres événements de santé découle d’une conjonction des facteurs qui ne sont pas exclusivement humains. Il y a essentiellement, les facteurs biologiques, les facteurs physiques, les facteurs chimiques, les facteurs sociaux et des facteurs environnementaux qui, interagissent et déclenchent des perturbations sur le fonctionnement normal des organismes. Ceci fait qu’aujourd’hui la santé humaine, la santé animale et celle de l’environnement sont inséparables. Le déséquilibre entr’elles porte des conséquences graves sur la santé des humains et des animaux. C’est pour ce faire qu’une quadripartite a été composée au niveau mondial : de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), du Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO), l’Organisation Internationale de la Santé Animale (OMSA) et Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Chaque pays est appelé à implémenter cette vision en mettant ensemble les parties prenantes.

Il est à retenir qu’en RDC, tout ce qui entre comme vivres frais et secs, c’est le vétérinaire qui délivre l’autorisation d’importation et qui le certifie avant l’entrée à la frontière. C’est donc lui également qui signe l’autorisation d’entrée après une minutieuse inspection. A l’exportation, il est une partie prenante non moins négligeable. Dans les abattoirs, il a l’attribution d’inspecter toute viande abattu sur le site par un examen ante-mortem et inspection post-mortem afin de mettre à la consommation humaine, une viande propre, exempte de toutes contaminations et de toutes pathologies.

Au quotidien, c’est encore le Vétérinaire qui le contrôle, de façon permanente, dans les entrepôts et magasins de stockage, dans les étales et marchés. Ceci démontre à suffisance que l’approche  de l’action vétérinaire est très diversifiée et elle n’est plus à démontrer, de par ses origines et sa finalité ultime qui n’est autre que la protection de la santé humaine. Ainsi, la médecine vétérinaire est une médecine qui agit en amont comme en aval en tant que médecine préventive.

La contribution des vétérinaires en santé publique est si éloquente dans la pfrévention des pathologies comme Ebola, Grippe aviaire hautement pathogène, Mpox (variole de singe), Tuberculose, Rage, Coronavirus à Covid-19, Salmonelloses, Cysticercose à Taenia solium, etc.

 

Profitant de cette occasion, nous voudrions tirer une sonnette d’alarme la consommation des viandes issues sur les abattages désordonnés et incontrôlés qui se font actuellement dans nos grandes villes. Nos autorités doivent faire très attention sur cette mauvaise habitude qu’ont prise les congolais d’abattre n’importe où et n’importe comment. Rappelons-nous de ce malheur dû au Covid-19 qui vient de frapper le monde entier récemment.

 

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