LEPAPYRUS.CD

Site d'information sur la science

La chercheuse Josée Fonu estime que « le concept forêt sacrée est essentiellement une stratégie ancestrale dont l’objectif fût la conservation »

3 min read

« Cette étude des forêts sacrées nous permet de conclure que le concept forêt sacrée est essentiellement une stratégie ancestrale dont l’objectif fût la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles en milieu forestier. Ce concept semble être général par rapport aux communautés traditionnelles vivant en milieu forestier », a écrit Josée Fonu Anahendo, dans un travail intitulé : « Etude des forêts sacrées du secteur Lukumbe dans la province du Sankuru »

Dans ce travail qui est en fait une thèse présentée et défendue pour l’obtention du Grade de Docteur en Sciences, dans le groupe Environnement de la Faculté des Sciences et technologies de l’Université de Kinshasa, la diplômée d’études approfondies en sciences de l’environnement, Josée Fonu Anahendo a signalé que « les forêts sacrées ont été étudiées dans le Secteur Lukumbe en Province du Sankuru. Les études antérieures ont montré que l’existence des forêts sacrées et sa pratique ont pour objectif la conservation, la protection et l’utilisation durable des ressources naturelles. Ces ressources peuvent être des espèces rares culturellement importantes et écologiquement justifiables. C’est ainsi que nous avons choisi d’étudier les forêts sacrées de Lukumbe dont l’objectif principal est d’analyser les raisons de la création du principe forêt sacrée ».

Pour ce faire, elle a utilisé une approche méthodologique basée sur l’observation directe par exploration du terrain en vue d’identifier les espèces de flore et de faune les plus caractéristiques.

Les récoltes réalisées ont fait l’objet d’identification scientifique à l’aide des flores d’Afrique Centrale, du Gabon et du Cameroun. Pour la faune, elle a recouru aux informations des divers auteurs qui ont travaillé dans la Cuvette Centrale Congolaise et dont les auteurs sont repris dans la bibliographie finale de son étude. Les résultats obtenus font état de 48 forêts sacrées dans l’ensemble du Secteur Lukumbe.

Josée Fonu a rappelé que ce secteur est peuplé d’une population dont l’identité culturelle répond au concept d’Aristotélicienne selon lequel, la gestion des ressources naturelles par des principes qui visent la conservation et l’utilisation durable des ressources de la nature.

En ce qui concerne l’identification et l’inventaire de la flore et de la faune, le travail  révèle 116 espèces pour l’ensemble de ces 48 forêts, chiffre qui ne reflète pas la richesse totale de la flore du fait que l’étude n’a pas l’objectif de l’étude approfondie de la flore ni même de la faune. Les espèces de la flore identifiées dans l’ensemble des forêts sacrées mettent en évidence la présence des 106 espèces végétales et 59 espèces animales. Dans les deux cas, les espèces ici identifiées ne sont pas endémiques pour les forêts étudiées, elles existent ailleurs.

Josée Fonu fait remarquer que les indices de Jaccard calculés sur base de comparaison révèlent que les différents types de forêts sacrées des communautés sont pratiquement les mêmes. Fait qui se justifie par l’aire restreinte de l’étude, le Secteur Lukumbe.

JRB

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *