Kinshasa : Les automobilistes ont peiné le jour de l’investiture de Siminwa
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Le gouvernement de la première ministre Judith Siminwa a été investi le mardi 11 juin 2024 à l’Assemblée nationale, à Kinshasa.
Cette investiture a commencé à 13h pour se clôturer aux alentours d’une heure le mercredi 12 juin 2024. Mais les autorités avaient décidé de fermer tous les accès au Palais du peuple entre 9h à 10h.
Dans une ville où plus de la moitié des routes asphaltées sont état de délabrement très avancé, l’impact de cette décision a été ressenti à plusieurs dizaines des kilomètres au-delà du Palais du peuple.
Le Boulevard du 30 juin à Gombe, les avenues OUA dans la commune de Kintambo, Kisangani dans la commune de Bandalungwa pour ne citer que ceux-là ont connu des embouteillages monstres pendant plusieurs heures. Il est arrivé des moments pendant lesquels plus de trente minutes durant aucun véhicule ne bougeait.
Certains chauffeurs des taxi-bus faisant le trafic entre Bandal-Moulaert et la Fonction publique à Gombe ont renoncé à prendre l’ex avenue du 24 novembre qu’ile empruntent comme d’habitude et ont pris l’avenue Kasa-vubu pour atteindre la Fonction publique en passant par la commune de Kintambo.
Vers 17h30, sur l’avenue Lubefu à Gombe, trois jeunes gens qui marchaient à pieds s’amusaient à calculer le nombre des véhicules qu’ils dépassaient. Ils étaient à plus de 200 sur cette avenue et ce nombre a certainement augmenté car rien ne bougeait. Pour faire quelques centimètres, tout dépendait du mouvement d’autres véhicules au niveau du rond-point Socimat.
Les automobilistes ont perdu non seulement du temps mais également du carburant suite au verrouillage pour raison de sécurité du Palais du peuple.
La question que bien des gens se sont posés était celle de savoir si les forces de l’ordre ne sont pas en mesure de sécuriser le Palais du peuple pour un tel événement sans perturber la circulation routière aux alentours. Certainement que c’est possible s’il n’y a pas un excès de zèle.
Sous d’autres cieux, les forces de l’ordre auraient certainement prévu d’autres voies pour éviter des embouteillages comme ceux que les Kinois ont vécus hier. Or, cela n’est pas possible pour le moment à Kinshasa étant donné l’état des routes dans la capitale congolaise.
Dans l’avenir, les forces de l’ordre feront œuvre utile pour étudier les voies et moyens de sécuriser le Palais du peuple sans pour autant perturber la circulation. Ce qui s’est passé le mardi 11 juin 2024 a été une catastrophe pour les Kinois.
LP