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Félix Tshisekedi veut assurer le primat de l’agriculture sur les mines

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Dans son discours sur l’état de la Nation, le vendredi 13 décembre 2019, le Président de la République a souligné sa volonté d’assurer le primat du sol sur le sous-sol, en clair de l’agriculture sur les mines. Et cela dans le souci de diversifier l’économie nationale. Cette bonne vision est à concrétiser pour le bien du peuple congolais qui mange pas à faim malgré tous les atouts dont le pays dispose. Pourvu que cette option ne reste pas au niveau du discours. Voici la partie de son discours consacré à ce problème :

« Notre économie, en plus d’être extravertie, dépend à plus de 80% du secteur minier. C’est pourquoi, dans le but de diversifier notre économie, j’ai répété à maintes reprises, d’assurer le primat du sol sur le sous-sol, en d’autres termes, de l’agriculture sur les mines.

J’ai adopté une stratégie à plusieurs variantes. Mais qui oscillent toutes autour de la mise en place des Zones Economiques Spéciales regroupées dans 6 Espaces Industriels dont le Gouvernement vient d’adopter la Création. Il s’agit de

:• la Zone Industrielle de l’Espace Kinshasa, comprenant la ville province de Kinshasa, le Kongo Central et l’ancienne province du Bandundu

;• la Zone Industrielle de l’Espace Kasaï, comprenant les provinces du Kasaï, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Lomami et Sankuru                  ;• la Zone Industrielle de l’ancienne province du Katanga ;                                                                                                                           • la Zone Industrielle du Grand Kivu ;                                                                                                                                                              • la Zone Industrielle de l’ancienne province Orientale ;                                                                                                                              • la Zone Industrielle de l’ancienne province de l’Equateur.

Pour les Zones Economiques Spéciales, deux catégories d’investisseurs nationaux et étrangers y sont invités, à savoir, les Aménageurs et les Entreprises. Ils

jouissent des avantages fiscaux et parafiscaux pour une période, respectivement, de 10 ans une fois renouvelables et 5 ans renouvelables une fois.

Je ne veux pas entrer ici dans les détails d’autres avantages prévus, notamment en ce qui concerne l’agriculture.

Avec ceci, nous attendons voir l’émergence des Petites et Moyennes Entreprises et Petites et Moyennes Industries, ainsi que la création d’emploi.

L’objectif de l’autosuffisance alimentaire ne peut se réaliser qu’à travers une profonde réforme du secteur agricole. C’est ici le lieu de vous inviter à revisiter cet important outil législatif pour le rendre plus attrayant en tenant compte du contexte général de la région.

Il est incompréhensible que nous puissions avoir 80 millions d’hectares de terre arable et 40 millions hectares de terre irrigables et que nous importions plus de 85% de produits pour la consommation de nos populations. Et d’avoir de millions de familles et d’enfants malnutris. C’est un spectacle désolant auquel nous devons absolument mettre fin.

Je salue la signature intervenue récemment à Kinshasa entre le fonds d’investis-sement suisse Vitale Capitale et le Ministère de l’Agriculture pour le développe-ment des 5 zones agro-industrielles. Ce fonds a déjà mobilisé 150 millions USD, avec l’accompagnement de la BAD, pour la construction des routes de desserte agricole ainsi que des infrastructures énergétiques.

Nous avons les terres qui peuvent résorber deux fois le déficit alimentaire mondial et nourrir deux milliards de personnes. Nous avons une pluviométrie avan

tageuse, le majestueux fleuve Congo, long de 4 700 KM, qui coupe le pays en deux comme un grand boulevard. Nous avons les lacs parmi lesquels le Lac Tanganyika, le plus poissonneux du monde.

Nous avons des grandes rivières, des ruisseaux et des cours d’eau. Et d’après une étude réalisée par le PNUD, 76 000 villages peuvent se suffire en hydroélectricité

La création des Ministères dédiés à la Jeunesse et à la Formation professionnelle, Arts et Métiers ont justement pour vocation de venir en appui aux Ministères de l’Agriculture, du Développement rural et de la pêche et élevage en organisant les jeunes en corps des métiers ou brigades de production. Et en fournissant une main d’œuvre qualifiée pour la diversification de notre économie. »

Par ailleurs, il a ajouté : « Voilà pourquoi, l’investissement dans le secteur agricole doit nous intéresser car, non seulement il va générer des milliers d’emplois mais aussi il va contribuer à l’amélioration de vie de plus de 75% de population qui vivent dans les milieux ruraux. Ce secteur est aussi le grand pourvoyeur des matières premières à l’industrie agroalimentaire, nos produits devant être transformés localement ».

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