F. Tshisekedi à COP26: « Nous nourrissons l’ambition de restaurer notre couvert forestier à 63,5% à l’horizon 2030.
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Le Chef de l’Etat de la RDC, Félix Tshisekedi, a pris la parole le mardi 2 novembre 2021, à Glasgow, dans le cadre de la COP26 et a livré ce que compte faire le pays dans la lutte contre le changement climatique. Le Papyrus vous propose un extrait de ce message
Mesdames et Messieurs,
La République Démocratique du Congo, pays situé en plein cœur de l’Afrique et qui abrite la seconde plus grande forêt au monde se trouve être en cette année, le porte-voix de tout un continent pour des assises d’une si grande importance. Avec tous ses atouts et son rôle naturel charnière, la République Démocratique du Congo porte une grande ambition dans la régulation climatique.
Avec ses tourbières et son massif forestier, elle fournit à l’humanité un immense service de séquestration de gaz carbonique et contribue à limiter l’augmentation de la température planétaire.
Ses ressources énergétiques ainsi que ses minerais stratégiques essentiels dans le développement de techniques, outils et procédés visant à réduire l’impact carbone de même que la pollution au niveau planétaire positionne naturellement, mon pays, comme solution.
Ainsi, comme je l’ai annoncé le 22 avril dernier, lors du Sommet sur le Climat initié par le Président des États-Unis d’Amérique, Monsieur Joe BIDEN, je réitère ici l’engagement de la République démocratique du Congo à mettre en œuvre l’Accord de Paris.
Il s’agit, pour nous, de concilier cet engagement à nos efforts de lutte contre la pauvreté au profit de nos populations, particulièrement aux communautés locales et aux peuples autochtones.
C’est, en l’occurrence, dans cette perspective que mon pays a actualisé sa contribution déterminée à l’échelle nationale. Fixée à 17% en 2015, la cible actuelle de réduction d’émissions de gaz à effet de serre a été portée à 21% à l’horizon 2030. Cette révision inclut de nouveaux secteurs majeurs tels que les transports, les mines, les infrastructures et les déchets. Le coût de mise en œuvre y relatif se chiffre à environ 48 milliards de dollars américains.
Nous nous attelons à mener des actions qui permettent, non seulement, la préservation de nos forêts mais aussi leur gestion efficiente, tout en nourrissant l’ambition de restaurer notre couvert forestier à 63,5% à l’horizon 2030.
Nous nous employons, également, à réduire la pression sur nos forêts en développant notre immense potentiel énergétique propre et renouvelable. Il y a des possibilités d’améliorer qualitativement le taux d’accès à l’électricité à l’horizon 2030. De même dans le cadre de l’intégration régionale, des projets d’interconnexion avec d’autres pays sont prévus.
L’Afrique et la République démocratique du Congo recommandent vivement l’application effective de l’Article 9 de l’Accord de Paris aux termes duquel, les pays développés fournissent des ressources financières adéquates pour assister les pays en développement à mettre en œuvre leurs programmes d’adaptation et d’atténuation. À ce propos, il est nécessaire de soutenir les programmes d’adaptation de l’Union africaine tels que l’Accélération de l’Adaptation en Afrique (AAA) et le Plan de Relance Verte de l’Afrique.
LP