Et si la COP29 était la rencontre de la dernière chance
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Le lundi 11 novembre 2024 s’est ouverte à Bakou, en Azerbaïdjan, la COP29. Si les négociateurs échouent cette fois-ci, cette rencontre doit être la dernière car elle n’arrive pas à donner des résultats escomptés à l’humanité. Les sommes d’argent déboursées par les différents pays doivent s’arrêter et être autrement utilisées.
Comme la question du climat est devenue cruciale, tous les regards sont tournés vers les négociations, avec l’espoir qu’elles déboucheront sur des engagements tangibles. Les dirigeants mondiaux, même si nombreux sont absents, les négociateurs, les groupes de la société civile et les observateurs négocieront, établiront des réseaux et échangeront des solutions.
« Officiellement, la 29e conférence des parties à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), la COP29, verra les pays chercher à établir un nouvel objectif de financement annuel pour le climat afin de remplacer l’engagement de 100 milliards de dollars fixé en 2009, qui expire à la fin de l’année et dont beaucoup disent qu’il est bien inférieur à ce qui est nécessaire pour faire face à l’augmentation rapide des températures de l’air et de la mer« , peut-on lire dans un article publié sur le site de l’ONU.
L’engagement de 100 milliards de dollars n’a pas été respecté, aller au-delà signifie ne rien espérer du tout, réduire cette somme condamne la planète à une mort certaine. « Il faut abandonner l’idée selon laquelle le financement de la lutte contre le changement climatique est une œuvre de charité. Le changement climatique galopant a un impact sur chaque individu dans le monde d’une manière ou d’une autre », a affirmé le jour de l’ouverture, M. Stiell, le Chef des Nations Unies pour le climat.
Si les pays pollueurs refusent de s’investir dans la lutte contre le changement climatique, les autres pays doivent cesser de pleurer et chercher d’autres mesures draconniennes à mettre en place, pour les ramener à la raison que de prendre part à cette convention qui, dans le meilleur des cas, n’aboutit à rien. Les maigres résultats obtenus dans ces assises n’ont pas permis, jusqu’à ce jour, à mettre un terme à la descente aux enfers du climat mondial.
Il sied de signaler qu’à l’ouverture de la COP29, l’OMM, l’agence météorologique des Nations unies, a publié sa mise à jour sur l’état du climat en 2024 et a lancé une « alerte rouge » brutale sur la progression rapide du changement climatique en l’espace d’une seule génération, sous l’effet de l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Les années 2015-2024 marqueront la décennie la plus chaude jamais enregistrée, avec une accélération de la perte de glace glaciaire, une hausse du niveau des mers et un réchauffement des océans. Les conditions météorologiques extrêmes perturbent considérablement les communautés et les économies du monde entier.
Selon la même source, de janvier à septembre 2024, la température moyenne de l’air à la surface du globe a dépassé de 1,54 °C (± 0,13 °C) la moyenne préindustrielle, amplifiée par le réchauffement du phénomène El Niño, selon une analyse de six ensembles de données internationales utilisées par cette agence onusienne.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a déclaré: « La catastrophe climatique porte atteinte à la santé, aggrave les inégalités, entrave le développement durable et ébranle les fondements de la paix. Les plus vulnérables sont les plus durement touchés ».
L’histoire récente de catastrophes naturelles observées indique clairement que les plus vulnérables ne sont jamais les seuls à être touchés. Ces catastrophes frappent aussi et durement les pays non vulnérables.
LP