En séjour dans le Haut-Katanga, le ministre de l’Agriculture a trouvé du maïs au pays
4 min read« Le ministre national de l’Agriculture, Me José Mpanda Kabangu, a lancé mercredi 7 juin 2023, l’opération de récolte du maïs dans la ferme de la société Terra. C’est à plus ou moins 90 Kms de Lubumbashi, sur la route Kasenga, dans le village Lubanda. Dans cette concession de Terra, 2 mille hectares de maïs sont à récolter. Et selon les estimations de Mme Gracia Kabanga, Chargée du développement du business de cette société, l’on attend un rendement de 7 tonnes par hectare, soit 14 mille tonnes à récolter. Le ministre de l’Agriculture qui a visité toute l’étendue du champ, n’a pas caché sa satisfaction, ébloui par la forte mécanisation de l’agriculture dans cette concession ».
Ces écrits sont du site congolais scooprdc.net dans un article intitulé « Agriculture/Haut-Katanga : José Mpanda lance la récolte du maïs à la ferme Terra ! » et publié le vendredi 9 juin 2023.
Lors de la conférence de presse de la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC), le mercredi 24 mai 2023 à son siège à Kinshasa, son secrétaire exécutif déclarait : « Nous sommes choqués quand notre gouvernement est allé chercher du maïs en Afrique australe, alors que dans notre pays il y en avait, seulement les paysans ne savent pas le déplacer ».
En allant lancer la récolte du maïs à la ferme Terra, José Mpanda prouve à qui peut encore douter que la CONAPAC avait raison d’affirmer haut et fort qu’il y avait du maïs au pays quand une forte délégation ministérielle de la RDC vadrouillait en Afrique australe pour quémander du maïs afin de faire face à la « soi-disant » pénurie de maïs en RDC.
Outre les paysans, les agronomes et autres congolais avaient ressenti une certaine humiliation en apprenant que les ministres se baladaient à l’extérieur du pays pour chercher le maïs.
Le site scooprdc.net a écrit aussi dans cet article que « Mme Gracia Kabanga a présenté au ministre José Mpanda quelques difficultés que rencontre la société, lesquelles sont liées à l’environnement fiscal et parafiscal qui asphyxie leur activité ». A ceci s’ajoute celle de délabrement de routes de desserte agricole relevée par la CONAPAC lors de cette conférence de presse du 21 mai dernier. Il sied d’y insérer aussi la non utilisation du fleuve Congo et ses affluents par le Gouvernement congolais. L’actuelle Société commerciale des transports et des ports (SCTP), autrefois ONATRA ou OTRACO ramassait les différentes productions agricoles du pays dans les différents cours d’eau et à l’époque il n’y avait pas pénurie de maïs au d’un produit agricole.
Dans un article publié le 16 mai 2023, le journal la Prospérité écrivait : « Pour mieux faire face à la famine causée par la pénurie de la farine de maïs dans le Grand Katanga et dans l’Espace Grand Kasaï, voire sur l’étendue du pays, le Gouvernement de la République vient de mettre en place un Plan d’urgence assorti des mesures chirurgicales à impact visible au profit des congolais. Ce plan d’urgence, présenté par le ministre de l’Agriculture, José Mpanda et chiffré à hauteur d’1 milliard 200 millions de dollars américains, est à la fois conjoncturel et structurel. Pragmatisme oblige. En des termes bien clairs, il faut vite noter que le Gouvernement a levé l’option, dans un premier temps et, surtout, face à l’urgence qui s’impose, de suspendre toute exportation de maïs pour toute l’année 2023 ».
Etant donné qu’il y a du maïs au pays, chaque congolais est appelé à ouvrir l’œil, et le bon, afin de voir le 1 milliard 200 millions de dollars américains servir à l’agriculture locale et non à une quelconque importation de cette denrée alimentaire Il serait intéressant de voir cette somme servir à la réhabilitation d’une route de desserte agricole dans chacune de nos provinces.
Il serait aussi intéressant de voir le ministre de l’Agriculture passer dans d’autres provinces pour voir s’il n’y a pas de maïs et palper du doigt les difficultés qu’affrontent les paysans pour acheminer les différents produits agricoles dans des centres de consommation. La présence de son collègue du ministère des Transports et voies de communication est vivement recommandée à ses côtés.
JRB