Elections 2023 : La CONAPAC tient à transformer le poids démographique de la communauté paysanne en poids politique

« …Prenant à témoin la communauté paysanne, je m’engage à faire, au moins 2 fois par an, un état des lieux d’avancement de mes actions en faveur de la promotion de l’agriculture familiale ». Quelques candidats députés nationaux et provinciaux de Kinshasa ont adhéré et signé l’Acte d’engagement citoyen pour la promotion de l’agriculture familiale en Rd Congo le jeudi 7 décembre 2023, à la paroisse St Eloi, dans la commune de Barumbu à Kinshasa.

Cet acte d’engagement est inclus dans la Charte paysanne électorale des producteurs agricoles familiaux. Kambale Simplex, Chargé des programmes de la Confédération nationale des producteurs agricoles du Congo (CONAPAC) a indiqué que cette charte est un programme permanent des producteurs, qui s’adapte selon les événements. Aujourd’hui, elle est une charte électorale et demain elle peut être une charte gouvernementale. Il a souligné que la chate aborde la question de la souveraineté alimentaire devant pousser les Congolais à consommer ce qui est produit localement.

Le Chargé des programmes de CONAPAC a informé que son organisation représente actuellement 17 fédérations provinciales, constituées à leur tour de 10.900 organisations paysannes de base, syndicats paysans et coopératives agricoles.

Espérance Nzuzi, la Présidente du Conseil d’administration de CONAPAC, a informé le public que ce qui se passait à Kinshasa se faisait aussi dans d’autres provinces. Tous les documents y ont été envoyés pour permettre aux candidats députés nationaux et provinciaux de signer cet acte et d’être soutenus par les paysans. Cette action ne va pas s’arrêter avec la signature de cet acte d’engagement, mais elle se poursuivra avec l’accompagnement des députés nationaux et provinciaux dans leurs assemblées afin de faire aboutir les préoccupations des paysans congolais.

Assurant la modération de l’atelier, le Secrétaire technique du Comité national pour la promotion de l’agriculture familiale (CNPAF), Sylvain Ntumba, à haute et intelligible voix, a déclaré qu’à travers cette initiative, « la communauté paysanne veut transformer son poids démographique en poids politique ».

A cette fin, il est essentiel de mobiliser et sensibiliser les candidats députés et l’électorat, précisément les producteurs agricoles pour des élections responsables et pour l’émergence d’une classe politique soucieuse des intérêts des producteurs agricoles familiaux.

Saisissant la balle au bond, le secrétaire de CNPAF a rappelé à l’assistance constituée de quelques candidats députés, quelques anciens députés, quelques partenaires de CONAPAC et des journalistes que les agriculteurs représentent 70% de la population congolaise et de l’électorat. Il estime inadmissible dans un pays de 80 millions des terres arables que 20 millions des personnes vivent en insécurité alimentaire.

Les candidats députés se sont exprimés aussi pour affirmer leur joie à être associés à cette activité, leur soutien à l’agriculture et leur promesse de défendre l’agriculture maraîchère à Kinshasa. Une ancienne députée nationale a recommandé aux organisateurs de rassembler dans l’avenir des candidats députés agriculteurs car ils connaissent mieux que les autres les enjeux de ce secteur.

L’atelier a été organisé en marge du Festival AlimenTerre placé sous le thème « les Alternatives aux pesticides interdits et dangereux ». Un film sur le même thème a été projeté et montre la dangerosité des pesticides utilisés couramment à Kinshasa.

JR Bompolonga