Covid-19 : La détection des cas et l’accès aux tests sont restés sous-optimaux au Sénégal, en Ouganda, au Nigeria et en RDC
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Bien que les capacités de dépistage se soient considérablement améliorées pendant la pandémie, la détection des cas et l’accès aux tests sont restés sous-optimaux. Les quatre pays pourraient bénéficier d’une nouvelle simplification des modalités de test et d’une réduction des coûts. Des mécanismes de fabrication locale et d’approvisionnement groupé pour les diagnostics sont nécessaires pour une préparation et une réponse optimales à une pandémie.
C’est la conclusion d’un article scientifique intitulé « Améliorer la capacité de dépistage du COVID-19 : expériences et leçons du Sénégal, de l’Ouganda, du Nigeria et de la République démocratique du Congo »
Les auteurs de cet article sont Marc Bosonkie, Landry Egbende, Alice Namale, Olufunmilayo. Fawole, Ibrahima Seck, Susan Kizito , Didine Kaba, Suzanne N. Kiwanuka, Issakha Diallo, Segun Bello, Steven N. Kabwama, Yves Kashiya, Fred Monje, M. D. Dairo, Berthold Bondo, Noel Namuhani, Mamadou M. M. Leye, A. S. Adebowale, Oumar Bassoum, Eniola A. Bamgboye, Manel Fall, Mobolaji Salawu, Rotimi Afolabi, Rawlance Ndejjo, Rhoda K. Wanyenze et Mala Ali Mapatano. Le résumé de cet article a été publié dans le site web de l’Université de Kinshasa.
La lutte contre le Covid-19 est le contexte de cet article. Pour les auteurs de l’article, les pays africains ont tiré parti de leurs capacités de dépistage pour renforcer l’action de santé publique en réponse à la pandémie de COVID-19. Cet article décrit expériences et leçons apprises lors de l’amélioration des capacités de test tout au long de la réponse au COVID-19 au Sénégal, en Ouganda, au Nigeria et en RDC.
Les stratégies de test des quatre pays ont été étudiées en utilisant une approche à méthodes mixtes. Une recherche documentaire sur les stratégies de test du COVID-19 a été menée et complétée par des entretiens avec des informateurs clés. Les résultats ont été synthétisés pour démontrer les résultats d’apprentissage dans les quatre pays.
Comme résultats, les quatre pays ont démontré des capacités de test très limitées au début de la pandémie. Ces pays ont décentralisé les services de dépistage du COVID-19 en tirant parti des systèmes de laboratoire préexistants tels que PCR et GeneXpert utilisés pour le diagnostic de la tuberculose (TB) pour combler cette lacune et les inégalités qui y sont associées, en impliquant le secteur privé, en créant de nouveaux laboratoires et en utilisant des tests de diagnostic rapide. (TDR) pour accroître la capacité de test et réduire les délais d’exécution heure (TAT). L’utilisation des plateformes numériques a amélioré le TAT. Les fournitures de test provenaient de partenaires, même si l’accès aux marchés mondiaux était difficile.
La détection des cas reste sous-optimale en raison des coûts élevés, des stratégies de dépistage restrictives, des difficultés d’accès aux tests et de la désinformation, qui entravent la demande de tests. Le TAT pour la PCR est resté un défi, tandis que l’utilisation des TDR a été sous-estimée, bien que le Sénégal ait fabriqué des TDR localement. Les principales conclusions indiquent que des mécanismes d’approvisionnement et de fabrication coordonnés au niveau régional sont nécessaires, que les modalités de test doivent être simplifiées pour un meilleur accès et que la stratégie de test basée sur les risques limite la compréhension globale de la charge de morbidité.
LP