COP26 : L’engagement à stopper et à inverser la déforestation d’ici à 2030 a été pris par plus de 100 pays
3 min readLe lundi 1er novembre 2021, deuxième jour de la 26ème Assemblée générale de l’ONU sur le climat (COP26), une promesse essentielle de sauver et de restaurer les forêts de notre planète a été officiellement annoncée.
Au moins 110 pays représentant 85% des forêts de la planète avaient signé la déclaration pivot des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres, adoptée lors de la COP26, s’engageant à stopper et à inverser la déforestation d’ici 2030, avait alors déclaré le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Protéger nos forêts n’est pas seulement une ligne de conduite pour lutter contre le changement climatique, mais aussi pour un avenir plus prospère, a-t-il souligné.
Il a signalé que la Chine, la Russie et le Brésil se sont également joints à cette promesse, ce qui, selon lui, peut constituer une opportunité « parallèle » de création d’emplois.
Sceptique, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dit que signer la déclaration est la partie facile. Il est essentiel qu’elle soit mise en œuvre maintenant pour les gens et la planète.
Selon le site de l’ONU, dans cette déclaration, les dirigeants promettent de renforcer leurs efforts communs pour conserver les forêts et les autres écosystèmes terrestres et accélérer leur restauration, ainsi que de faciliter les politiques de commerce et de développement durables, au niveau international et national.
Le texte note également l’autonomisation des communautés locales, y compris les peuples autochtones, qui sont négativement affectés par l’exploitation et la dégradation des forêts.
La déclaration vise également à mettre en œuvre et à remanier les politiques et les programmes agricoles afin de réduire la faim et de protéger l’environnement.
La finance est également un élément clé de l’engagement, les dirigeants promettant de faciliter l’alignement des flux financiers sur les objectifs internationaux visant à inverser les pertes et les dégradations, tout en garantissant des politiques permettant d’accélérer la transition vers une économie plus verte.
Au cours de la dernière décennie, environ 40 fois plus de fonds ont été consacrés à des pratiques d’utilisation des terres destructrices plutôt qu’à la protection des forêts, à la conservation et à l’agriculture durable.
L’engagement signé par plus de 30 institutions financières couvrant plus de 8.700 milliards de dollars d’actifs mondiaux sous gestion vise à changer cette situation. Il vise à s’éloigner des portefeuilles qui investissent dans des chaînes d’approvisionnement de produits agricoles de base à haut risque de déforestation et à s’orienter vers une production durable.
L’engagement sur le Bassin du Congo
Les co-organisateurs de la COP26 ont présenté l’engagement du Bassin du Congo, qui a été signé par plus de 10 pays, le Bezos Earth Fund et l’Union européenne afin de mobiliser 1,5 milliard de dollars pour protéger les forêts, les tourbières et d’autres réserves critiques de carbone.
Pour Ali Bongo Ondimba, Président du Gabon, le bassin du Congo est le cœur et le poumon du continent africain, nous ne pouvons pas gagner la bataille contre le changement climatique si nous ne gardons pas le bassin debout.
Selon le Premier ministre britannique, cette initiative s’inscrit également dans le cadre de la nouvelle promesse mondiale de financement des forêts, qui s’élève à plus de 12 milliards de dollars.
LP