Le Commissariat Général à l’Energie Atomique
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Pour la petite histoire, rappelons qu’en 1958, le « Gouvernement général » du Congo belge a acheté aux États-Unis un réacteur de recherche de type Triga Mark I d’une puissance de 10 à 50 kW, avec l’accord du ministre belge du Congo et du Ruanda-Urundi. Ce réacteur était destiné à la Commission consultative des sciences nucléaires, présidée par Monseigneur Luc Gillon, recteur de l’université Lovanium à Léopoldville de 1954 à 1967. Il entre en service le 6 juin 1959 pour la recherche, l’enseignement et la production d’isotopes à usages médicaux et agricoles. En 1970, le CREN-K décide rapidement de se doter d’un réacteur de recherche plus puissant, Réacteur Triga MKII. Celui-ci, d’une puissance de 1 MW est inauguré en 1972. Ce réacteur est en panne et le CGEA appelle le gouvernement à l’aide pour son redémarrage.
Mission
Aujourd’hui, le CGEA/CREN-K a comme mission d’effectuer, promouvoir et coordonner les recherches scientifiques et technologiques dans les divers domaines de la science et de l’industrie intéressant l’utilisation de l’énergie atomique, et d’assurer la protection des personnes et des biens contre les dangers pouvant résulter de l’utilisation des rayonnements ionisants.
S’agissant de sa vision, le CGEA entend contribuer au développement socio-économique et maîtriser les flux de matières et de substances radioactives sur l’ensemble du territoire national.
Réalisations
Comme réalisations, le CGEA est actif dans l’amélioration du cadre socio-économique de la population, il dispose d’une infrastructure scientifique et des capacités humaines qui contribuent à la réalisation de programmes de recherche pour la réduction de la pauvreté en RDC et des programmes de recherche articulés autour du Réacteur Triga MKII, inauguré en 1972, en remplacement du Réacteur MKI (premier réacteur atomique sur le sol africain).
Domaines d’activités
Le CGEA a plusieurs domaines d’activités. Citons notamment l’amélioration et protection de la santé de la population; l’amélioration de l’accès à l’eau potable de la population; le développement de biotechnologie, l’amélioration de la santé animale et la gestion de l’eau afin de contribuer à la sécurité alimentaire et à la santé de la population; le développement de l’industrie; la protection des personnes et des biens contre les dangers pouvant résulter de l’utilisation de l’énergie atomique et des retombées radioactives; la formation pratique dans les domaines des Sciences et techniques appliquées; enfin la maintenance des équipements.
Résultats
Le CGEA ne manque pas de résultats à présenter au public. Ils sont palpables dans certains domaines, notamment:
* La préservation de la santé de la population
Le CGEA assure la surveillance radiologique du personnel travaillant sous rayonnements ionisants dans les hôpitaux, les industries, les mines, etc. Il procède au contrôle de qualité des installations de radiodiagnostic (Radiologie).
Il effectue la surveillance de l’environnement par l’analyse des sols, de l’eau et de l’air.
Il produit des radio-isotopes pour la médecine nucléaire, l’industrie, l’agriculture et les ressources en eau.
Le CGEA contribue au dosage des marqueurs tumoraux dans le dépistage précoce des tumeurs (prostate, sein, foie); des hormones, notamment dans le diagnostic de goitre, les troubles sexuels, le système de reproduction chez la femme, etc.; dans le dosage immunologique de la vitamine A et la recherche sur le dépistage du Vih/Sida chez le bébé né de la mère séropositive; dans les tests scintigraphiques par la Spectrométrie Gamma Caméra à travers la radiodiagnostic des maladies de divers organes, à savoir cerveau, cœur, foie et rate, voies biliaires, reins, squelettes, thyroïde
Toujours dans la préservation de la santé de la population, le CGEA contribue à la valorisation de la phytopharmacie par l’amélioration, la conservation et la domestication des plantes médicinales grâce aux techniques de biotechnologie et de radio- mutation.
*L’accès à l’eau potable
Le CGEA s’implique dans la problématique de l’alimentation en eau potable, la caractérisation et le monitorage des points d’eau par le Système d’information géographique (SIG) et télédétection. Il produit des cartes thématiques en hydrogéologie, hydrologie, géologie, etc.
*La sécurité alimentaire
Le CGEA produit de Vitroplants de cultures vivrières. Il contribue à l’amélioration de la fertilité des sols par la caractérisation chimique des sols, l’utilisation des techniques isotopiques dans le recyclage de la matière organique, la production de biofertilisants.
Il est aussi actif dans le reboisement pour la stabilisation des sols, dans le cadre de la lutte antiérosive, dans la production de bois de chauffe.
Il procède à l’amélioration des plantes alimentaires par les mutations radio-induites et la vulgarisation des semences améliorées.
Il réalise la désinfection, la désinfestation, la désinsectisation et la conservation des denrées alimentaires par irradiation gamma.
* Le développement de l’industrie
Le CGEA dispose de la capacité nationale en matière de contrôle non destructif et de certification des équipements et installations. Il effectue la récupération des métaux précieux dans les boues électrolytiques des entreprises minières par l’analyse des échantillons des minerais, des sous produits, des déchets industriels. Il procède aussi au dosage des impuretés dans les métaux ultra purs.
Il contribue à la maintenance des équipements industriels, des appareils médicaux et des appareils électroniques.
Notons enfin que le CGEA a des publications scientifiques pour la vulgarisation des résultats de recherche, à travers sa Revue Congolaise des Sciences Nucléaires (RCSN) et n’ignore pas les autres revues nationales et internationales
JRB