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Avec l’appui de l’OMS, la RDC renforce la surveillance de la résistance aux antimicrobiens via un logiciel de collecte des données au niveau des laboratoires de microbiologie

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Dans un communiqué publié à Kinshasa le samedi 10 septembre 2022 sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), cette agence onusienne et ses partenaires ont réaffirmé leur engagement à former les formateurs nationaux en logiciel de collecte des données issues des laboratoires de microbiologie, appelé ‘WHONET’.

Le communiqué signale que plus de 30 personnels du secteur humain et du secteur animal de la RDC vont bénéficier de cette formation de trois jours conjointement facilitée par les experts du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique, l’Institut Pasteur d’Alger, le Centre Collaborateur de l’OMS pour la surveillance de la RAM, Brigham and Women’s Hospital (BWH) de Boston, Fleming Fund Country et la sous-commission nationale de surveillance de la résistance aux antimicrobiens, Médecins Sans Frontières (MSF) ainsi que d’autres partenaires.

Cette formation est le fruit d’un effort coordonné pour améliorer la surveillance de la résistance aux antimicrobiens (RAM) en vue de mieux protéger la santé des millions de congolais, le Ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévention et l’OMS, en étroite collaboration avec la FAO, l’IDSS (Détection et surveillance des maladies infectieuses), le Centre collaborateur de l’OMS – dirigé par le Dr Thomas O’Brien et le Dr John Stelling .

Le communiqué signale que la validation du Plan d’Action National RAM en 2020 a été immédiatement suivie par l’enregistrement de la RDC au Système Mondial de Surveillance de la RAM et de l’utilisation des antimicrobiens communément appelé GLASS.  Ce système regroupe les données sur les patients, les données de laboratoire et les données de surveillance épidémiologique pour dresser un tableau plus complet de l’étendue de la résistance aux antimicrobiens et de ses effets sur la population.

GLASS soutient également la production de bases factuelles au niveau local, national, régional et mondial dans le but de contenir la RAM actuellement classée par l’OMS parmi les 10 plus grands fléaux qui menacent la santé. Cette formation permet donc de combler les lacunes, d’harmoniser les pratiques, d’acquérir et d’actualiser les compétences pratiques dans la gestion et l’interprétation des données des laboratoires de microbiologie, en particulier les tests de sensibilité aux antimicrobiens, a ajouté le Dr Djiguimdé.

Pour sa part, Dr Body Ilonga Bompoko, Secrétaire général ad intérim au Ministère de la Santé Publique, a mis en exergue le rôle majeur des laboratoires de microbiologie au renforcement des stratégies de lutte contre la résistance aux antimicrobiens dans le pays.

La formation inclut des exercices pratiques relatifs à l’installation de WHONET, à la saisie, à l’analyse et à l’interprétation des données.

Dès le mois d’octobre prochain, les professionnels nationaux nouvellement formés vont à leur tour former une quarantaine de personnes dans les cinq premières provinces de la RDC, et au fur et à mesure, les capacités seront renforcées dans tout le pays.

LP

NB: La photo est de l’OMS

 

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