Après l’interpellation du ministre de la Recherche scientifique à l’Assemblée nationale, une commission d’enquête mise sur pied
3 min readUne commission d’enquête parlementaire a été mise en place et va travailler pendant 48 heures. Les recommandations seront formulées au gouvernement pour notamment la gestion des différents centres des recherches. Ce sont les résultats de l’interpellation du ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, José Mpanda, à l’Assemblée nationale le mercredi 9 juin 2021.
L’éruption volcanique du Nyiragongo survenue le samedi 22 mai dernier n’avait aucun signe précurseur qui pouvait permettre à nos services notamment l’OVG de prédire ce drame. C’est une catastrophe éminemment naturelle, a dit le ministre devant la représentation nationale suite à l’interpellation du député Jean-Baptiste Kasekwa, élu de Goma.
Le ministre Mpanda a refusé d’admettre la thèse d’une défaillance délibérée de son ministère sur le manque d’alerte des mouvements du volcan de Nyiragongo soutenue par l’auteur de son interpellation. Chers élus du peuple, il n’y avait aucune défaillance de la part du ministère de la recherche scientifique. Cette éruption a surpris tout le monde, a-t-il soutenu.
Certains députés ont simplement rejeté les explications du ministre José Mpanda. Ils affirment par contre qu’il y avait des signes lointains et immédiats d’une imminence d’éruption volcanique. C’est le cas du député Gratien de Saint-Nicolas Iracan qui a affirmé que l’éruption est intervenue le soir alors que déjà vers 10 heures, heure locale, il y avait des flammes de feu et une fumée qui sortaient du volcan. Les bulletins du volcan émis par l’OVG aussi entrevoyaient déjà l’imminence d’une éruption.
L’auteur de l’interpellation, le député Jean-Baptiste Kasekwa, est allé dans le même sens qu’Iracan en déclarant qu’il n’y a pas d’éruption sans signes précurseurs. Tous les savants, même congolais en ce domaine, l’ont démontré même au ministre. C’est pourquoi je parle d’une défaillance délibérée du ministre.
L’élu de Goma n’a pas manqué de relever la question des détournements de 50% des salaires des agents de l’OVG depuis le mois de juillet 2013 jusqu’à ce jour, ainsi que l’inadéquation entre le nombre d’agents sur les listings et l’effectif prévu au budget de l’Etat. A ce sujet, le ministre José Mpanda a souligné qu’il sied de signaler que le détournement de 50 % des salaires des agents de l’OVG, depuis le mois de juillet 2013 jusqu’à ce jour, ne semble pas être vérifiable. En effet, depuis la bancarisation de la paie, tous les agents ont des comptes bancaires auprès de la Bank Of Africa (BOA), succursale de Goma. Chaque agent gérant son compte individuellement, il est donc impossible et invraisemblable que le comité de gestion y ponctionne même un franc congolais.
Il a informé les députés nationaux que suite aux réclamations des agents de l’OVG, il y a eu changement de partenaire bancaire : J’ai décidé, sur base de réclamations des agents, que l’OVG procède au changement de partenaire bancaire. Par ailleurs, indique le comité de gestion, les listings de paie d’avant juin 2013 et après renseignent les mêmes montants libérés par le Trésor public. D’ailleurs, pour votre gouverne, le barème des primes institutionnelles payé à l’OVG depuis 2013 est conforme à celui payé à tous les centres et instituts de recherche relevant de mon ministère, a-t-il précisé sans mentionner les chiffres.
Espérons qu’avec cette interpellation du ministre de la Recherche scientifique, les acteurs politiques auront un autre regard sur ce secteur sinistré du pays.
JRB